Metroid Prime 3 Corruption Wii en Test Import US

Trois ans après la sortie de Metroid Prime 2 :Echoes, Retro Studios nous livre la conclusion de sa trilogie : Corruption.
L’attente rallongée d’un an a cessé le 27 août aux USA, et cessera en Europe le 26 octobre 2007. La récompense est là :
en effet, Metroid Prime 3 : Corruption est tout simplement un de ces titres qui marquent profondément la ludothèque d’une console.
C’est avec brio que la saga s’achève, voyons cela en détails.

Reprenant les bases des deux épisodes précédents, Corruption apporte également son lot de nouveautés, changement de plate-forme oblige.
Et c’est bien l’utilisation du contrôleur de la Wii qui fait la majeure innovation. Retro a su proposer un gameplay simple et efficace, naturel et réactif :
le déplacement de Samus s’effectue avec le stick du Nunchuk selon les bases classiques des FPS (avant, arrière, straff), tandis que la wiimote, pointée
vers l’écran, sert à orienter la vue et à viser. Seule différence avec les contrôles connus : une zone neutre au centre de l’écran permet de viser sans que
la vue à l’écran ne bouge. Cette zone se réduit en augmentant la sensibilité des contrôles. Aussi, plus le pointeur est proche du bord de l’écran, plus
la vue tourne vite. Il est désormais possible d’effectuer des demi-tour d’une rapidité impressionnante par rapport aux mouvements des autres Metroid
Prime.
Le système de lock a également été revu. Dorénavant, il ne permet que de bloquer la vue sur l’ennemi et de se déplacer en cercle autour de celui ci.
Le tir reste libre quand à lui : il est possible, et souvent nécessaire de tirer sur des parties de l’ennemi autres que celle désignée par la visée automatique.

Le nunchuk est aussi utilisé en guise de grappin, qui a des fonctionnalités nouvelles : arracher des boucliers aux pirates notamment. Lancer, tirer,
c’est aussi simple que ça.
Les passages en morphball ne sont pas oubliés non plus, et le saut en morphball refait son apparition, un petit coup de Wiimote vers le haut sert
à l’effectuer.
Ce nouveau gameplay, simple dans son principe, et d’une prise en main quasi instantanée rend les phases d’action bien plus intenses et oblige
à une concentration constante,
renforçant l’immersion dans le jeu.

Immersion qui fait toujours la marque de fabrique des Metroid Prime. On contrôle Samus à travers son casque, et les effets de pluie, de buée,
d’éclaboussures sont encore là pour en témoigner. Passez en mode analyse et vous observerez les yeux de la belle blonde à la recherche
d’informations sur l’environnement.
Autre nouveauté : des actions contextuelles émaillent le parcours. Serrures, verrous, interrupteurs, leviers, autant de petits ajouts qui nous
font faire partie du jeu.

Les environnements traversés sont dans la directe tradition des univers Metroid, 2D comme Prime. Que ce soit à travers les ruines abandonnées
à la nature foisonnante, ou des bases aux mécaniques futuristes, les décors foisonnent de détails et on prend plaisir à se perdre dans les dédales
de salles complexes. Le level design est également fidèle à la série, laissant une large part à l’exploration, à l’analyse. Les allers-retours, bien que moins
prononcés grâce au système de vaisseau, sont toujours nécessaires, et de nouveaux ennemis font leur apparition à chaque retour dans la zone.

En termes de graphismes, on a pour l’instant à faire avec le plus beau jeu que la Wii propose. Le retard dans la sortie du jeu a permis à Retro Studios
d’affiner les détails. La majorité des textures est propre et les lumières en intérieur sont particulièrement bien léchés. Les effets spéciaux ont
également été améliorés, les tirs et explosions sont plus impressionants que jamais. On pourra regretter que certains décors en extérieur sont au
niveau du précédent épisode, mais dans l’ensemble, les quelques défauts savent se faire oublier dans le feu de l’action.

La bande son n’est pas en reste. De grande qualité, les thèmes proviennent parfois de MP, et même de Super Metroid sur SuperNes! Les inédits
sont très réussis et conservent la sonorité electro-organique de la série. Les SFX sont toujours impeccables, tout comme les doublages anglais
qui font leur apparition, en guise de système d’indice, ou pour appuyer le scénario.

Celui-ci est plus travaillé qu’auparavant : ce troisième volet des aventures de Samus Aran commence aux abords de Norion, planète de la fédération
galactique qui voit ressurgir les démons des épisodes précédents : les pirates de l’espace ainsi que le phazon. A notre chasseuse de primes d’éradiquer
la menace qui se propage plus vite que jamais, à l’aide notamment d’une nouvelle combinaison DAP qui lui permet d’exploiter la puissance du phazon,
au sacrifice de sa propre énergie. A vous de gérer celle-ci, en choisissant entre l’endurance ou l’efficacité.
Le vaisseau permet d’atteindre différentes zones des planètes a visiter, il est alors possible de visiter les lieux plus rapidement, et de sauvegarder
plus régulièrement.

Sauvegarde qui peut ne peut pas être nécessaire. Bien qu’il propose plusieurs degrés de difficulté dès le début, Corruption manque de réels défis.
Ceux qui voudront vivre un véritable challenge commenceront par le mode Vétéran, afin d’avoir une meilleure expérience de jeu. Terminez une partie
pour débloquer un mode hardcore pour les plus hardis d’entre vous.
MP3 propose un grand nombre de bonus à débloquer, mais certains demanderont l’intervention de crédits amis, qui s’échangent contre des coupons
amis, obtenus en remplissant des objectifs précis dans le jeu ; et c’est là le seul contenu online. Certains regretteront l’absence d’un mode Wifi,
mais l’aventure Metroid reste principalement en solo.

Note : 19/20

Conclusion :

Concluant la saga Metroid Prime, Corruption est un jeu majeur qu’il ne faut pas manquer. Il combine les meilleurs éléments des épisodes précédents,
et remet la série au goût du jour en la rendant plus intense. En proposant un gameplay innovant reposant sur de solides bases, MP3 montre que la Wii
peut accueillir de grands FPS de qualité.