Après le déjà très réussi et graphiquement éblouissant « Odin Sphere », qui revisitait les mythes scandinaves, l’équipe de Vanillaware revient avec le japonisant « Muramasa : The Demon Blade ».
XVIIème siècle. Alors qu’un shogun tyrannique règne sur le peuple du Soleil Levant, des forces maléfiques prennent possession de chaque épée et de leur propriétaire, éveillant en eux des désirs de pouvoir et de conquête et libérant, au passage, démons et dragons.
C’est dans ce contexte de terreur que Kisuke, un meurtrier qui a tout oublié de son passé, et Momohime, une princesse possédée par l’esprit d’un diabolique manieur de sabre, vont parcourir leur pays à la recherche de 108 katanas maudits.
De province en province, de champs de blé en forêt de bambous, de paysages d’automne en cerisiers en fleurs, de châteaux en montagnes, les deux héros bataillent, chacun de leur côté, contre de solides adversaires. Chaque âme récoltée au fil des combats leur confère plus d’expérience et de puissance, leur permettant de vaincre des guerriers de plus en plus redoutables.
Kisuke et Momohime ont, à leur disposition, trois lames, choisies dans une longue liste de sabres et d’épées. Si chaque arme possède ses propres spécificités, le joueur peut en changer quand il le désire et, si l’énergie de celle-ci est suffisamment vive, elle lui permettra de tuer tous ses adversaires d’un seul coup : l’écran se fendant et terrassant tous les ennemis aux alentours.
Entre deux combats et récolte d’âmes, les personnages auront la possibilité de reprendre des forces à la table d’aubergistes ou en se concoctant eux-mêmes leurs petits plats, à l’écart des regards indiscrets. Ainsi plus vigoureux, ils rempliront mieux les conditions nécessaires pour forger les légendaires katanas.
« Muramasa » est un jeu rapidement pris en main, à la mécanique bien huilée et au graphisme époustouflant, auquel on ne peut éventuellement que reprocher une redondance dans les tableaux et les actions.
Graphisme et Son :
C’est à se demander par quel miracle la Wii, console moins puissante que ses concurrentes, réussit à afficher l’impressionnant et élégant graphisme de « Muramasa ». La 2D de l’équipe de Vanillaware, jamais ralentie ni ternie par le moindre chargement, est un véritable chef d’œuvre visuel, aux détails d’une finesse sans pareil.
La musique d’Hitoshi Sakimoto, évoluant selon l’intensité des scènes, apporte la touche finale à l’ambiance nippone irréelle créée par les développeurs du jeu.
Durée de vie et Scénario :
D’un postulat de base plus simple que celui d’ « Odin Sphere », le jeu ne demande pas plus d’une dizaine d’heures pour être terminé. Cependant, grâce à ses deux personnages, dont les aventures peuvent s’effectuer en parallèle ou à la suite, en mode simple (Musô) ou difficile (Shura), « Muramasa » permet de faire durer le plaisir et de repartir joyeusement pour un tour afin de découvrir toutes les surprises concoctées par les créateurs et, enfin, rassembler les 108 katanas maudits.
Jouabilité :
Le joueur acquiert rapidement les mouvements, simples de surcroît, à effectuer, quel que soit le maniement choisi. Il peut ainsi, avec un peu de pratique, venir à bout d’une belle brochette d’adversaires en l’espace de quelques combos.
Note : 18/20