La Nintendo Wii, pourtant en fin de vie, sait encore surprendre. Comme souvent la qualité vient d’un jeu purement japonais, tout comme “Xenoblade” ou “The Last Story”, “Pandora’s Tower” est un action-RPG ambitieux promettant des dizaines d’heures de jeu d’une grande qualité et prouvant une fois de plus que le jeu en solo peut vraiment être toujours aussi intéressant malgré la tendance écrasante du jeu en ligne actuel.
Gameplay :
C’est un couple de héros qui se présente dans “Pandora’s Tower” : Elena, une prêtresse récemment maudite et Aeron, un soldat et son chevalier servant. Elena est touchée par une horrible malédiction qui la transforme progressivement en monstre hideux si elle ne mange pas régulièrement de la viande venant d’autres démons. La solution au problème est de prendre d’assaut la tour de Pandore et ses 13 donjons pour obtenir les cœurs des terribles créatures qui la gardent. Pendant qu’Aeron va se battre, Elena reste dans la tour d’observation, voyant sa maladie progresser. Les quelques visites de votre part vous permettront de voir l’état de l’avancée de son mal et lui fournir un peu de réconfort en présence ou en cadeaux (ah les filles…).
L’aspect RPG du titre est assuré par une barre d’expérience qui progresse automatiquement et permet d’améliorer ses capacités régulièrement. Les niveaux s’articulent principalement autour d’attaques permanente des donjons avec quelques passages sur l’extérieur de la tour, la plupart des levels vous reverront passer plusieurs fois afin de les finir totalement. Certains passages bloqués ne s’ouvriront qu’avec la résolution d’énigmes de déplacement de blocs et la localisation de passages secrets, comme dans un bon Zelda. Les plateformes sont bien disposées pour donner aux niveaux tout le relief nécessaire.
La Wiimote et le Nunchuck sont parfaitement exploités dans ce titre, centrés autour de l’utilisation de la chaîne d’Oraclos qui permet de combattre (coups et immobilisation/chute de l’ennemi) et d’interagir avec les objets, les périphériques de la Nintendo Wii ne déçoivent pas et se montrent utiles précis et agréables. Vos autres armes : la faux ou l’épée seront assez délicates à manier seules, elles n’empêcheront pas vos ennemis de vous toucher, à moins que vous deveniez un expert en roulades, alors que si vous combinez vos attaques avec la chaîne vous aurez une technique de combat bien plus complète, lancer un ennemi sur un autre ou attacher un ennemi à une colonne, c’est plutôt utile non ? La chaîne peut même agir différemment suivant les membres visés, un ennemi bloqué aux bras ne peut plus attaquer, aux jambes il ne peut plus bouger, à la tête il ne verra plus rien. Les armes secondaires sont tout comme dans Zelda des classiques : le boomerang, les bombes et l’arc/flèches.
Graphismes :
Des décors de cathédrale et des donjons lugubres, c’est assez beau mais peu varié. La fluidité des personnages est vraiment bonne et les monstres ont un design tout à fait original et bien fichu. L’ambiance est d’une profonde et magnifique noirceur flirtant avec le gore. La caméra aux emplacements fixes pourra quelque peu frustrer les adeptes du contrôle de la vue.
Musiques et effets sonores :
La musique épique de “Pandora’s Tower” est parfaitement calibrée, elle sait se faire discrète quand les effets sonores doivent prendre le dessus et se faire plus présente pour les combats avec l’utilisation de chœurs puissants aux bons moments. Des morceaux du répertoire classique sont également intégrés. L’ensemble est digne d’un concert orchestral de plusieurs dizaines d’heures.
Bilan :
Le studio GANBAR!ON (Jump Super Stars, One Piece) a fait honneur à la confiance de Nintendo, avec 30 heures de jeu proposant jusqu’à 5 fins plus ou moins tristes, plus ou moins titanesques et qui seront des répercussions directes de l’état de votre relation avec Elena. L’ensemble est d’une excellente tenue, encore une fois les actions-rpg japonais sont des perles sur Nintendo Wii, alors faites vous plaisir.
Note : 17/20