Voici que GreenPeace note donc les consoles de jeux des trois constructeurs suivant plusieurs critères écologiques dont notamment le recyclage de ces dernières. Si Wii est étudiée de façon à consommer moins d’énergie possible ( la console possède des composants de dernières technologies en terme de consommation électrique ), cette dernière obtient la note de 0 par l’association Green Peace.
L’association Greenpeace publie aujourd’hui son palmarès environnemental des grands constructeurs de l’électronique. Les consoles de jeux sont jugées pour la première fois. La Wii, la préférée du moment, est la plus mal classée.
– ZÉRO POINTÉ ! Nintendo, qui fait un carton commercial avec ses jeux vidéo et ses consoles, n’a rien d’un champion sur le terrain de l’environnement. La société japonaise décroche, avec une note de 0/10 du plus mauvais effet, la dernière place du palmarès publié pour la sixième édition du « Guide pour une high-tech responsable » présenté ce matin à Paris par Greenpeace. Ce classement, dévoilé chaque année par l’association, s’attache à pointer les politiques des grands constructeurs de matériel électronique (téléphones mobiles, ordinateurs, télévisions…) en faveur de la préservation de la nature, d’après les informations qu’ils mettent à la disposition du grand public.
Mais c’est la première année que les constructeurs de consoles de jeux en font partie.
Bourrée de PVC, plastique impossible à recycler
Mario, le plus célèbre personnage des jeux Nintendo, se retrouve affublé de ce bonnet d’âne écolo à cause des matériaux de fabrication utilisés pour sa Wii et sa DS, ses deux consoles de jeux. Comme de nombreux produits électroniques, les deux sont en effet bourrées de PVC (polychlorure de vinyle), un plastique chloré, non toxique en soi mais impossible à recycler et, pire, qui génère au moment de son incinération toute une gamme de toxiques dont les fameuses dioxines. La plupart des PVC ont été interdits dans la fabrication de jouets par précaution mais restent présents dans de nombreux produits électroniques. Les consoles Nintendo contiennent également des retardateurs de flamme bromés (RFB), destinés à prévenir l’inflammation des circuits et des plastiques, qui ne sont pas biodégradables et s’accumulent dans l’environnement et les tissus vivants. « Nintendo n’a absolument rien mis en place pour gérer l’élimination des substances chimiques dangereuses qui sont utilisées dans la fabrication de ses produits, dénonce Yannick Vicaire, chargé de la campagne toxiques pour Greenpeace International. La société ne s’engage pas non plus pour reprendre et recycler ses produits électroniques obsolètes… La seule information environnementale offerte par Nintendo se trouve en bas d’une des pages de son site Internet et se limite à indiquer que les emballages et les modes d’emploi sont à 80 % fabriqués en papier recyclé ! »
La Xbox 360 n’obtient pas de meilleures notes
Malgré son zéro pointé, Nintendo peut toutefois se consoler car certains de ses concurrents ne font guère mieux. Microsoft, leader mondial du logiciel et fabricant de la console Xbox 360, obtient lui, et pour les mêmes raisons, une note piteuse de 2,7/10. Seul Sony, avec ses PlayStation 2 et 3 et sa console portable PSP, réalise un score honorable (7,3/10). « C’est grâce aux procédures de recyclage de ses ordinateurs portables et de ses baladeurs que Sony obtient cette note, corrige Yannick Vicaire. Les consoles de la marque souffrent des mêmes défauts du point de vue environnemental. »
Les constructeurs incités à faire mieux
Pour Greenpeace, ces mauvais résultats ont du bon. « Cela va inciter les constructeurs à faire des efforts, continue Yannick Vicaire. Car il est possible de fabriquer des produits exempts de substances nocives. D’ailleurs, l’offre en produits verts s’étoffe. Apple, Panasonic, Samsung, Sharp, Sony et Toshiba ont tour à tour signalé la fabrication récente d’ordinateurs, d’écrans à cristaux liquides, de caméras et d’appareils numériques sans PVC ou de RFB. » Nokia et Motorola sont en revanche pointés du doigt « pour arguments mensongers ». « Ces entreprises assurent avoir mis en oeuvre un programme de reprise de téléphones obsolètes dans de nombreux pays listés sur leur site Internet, observe Greenpeace. Mais, en menant notre petite enquête, on se rend compte que ce n’est pas tout à fait la réalité sur le terrain… »
Source : Le Parisien.fr