ITRNews a pu s’entretenir avec Mathieu Minel, le directeur marketing de Nintendo France. Voici ce qu’il en ressort :
Quelles sont vos annonces consécutives à l’E3 2006 ?
Le dernier E3 nous a permis de présenter en avant-première deux nouveautés : notre console next gen bien sûr, la Wii, et la nouvelle déclinaison de notre console portable vedette: la DS lite. La Wii devrait être disponible au quatrième trimestre 2006 et la DS light c’est pour tout de suite…
Quels seront les jeux disponibles au moment du lancement ?
Il y aura de nombreux jeux au lancement de la Wii, notamment la gamme Sports avec le Tennis, le Golf et le Baseball. Il y aura également un nouvel épisode de la légende de Zelda : The Twilight Princess. Et bien d’autres jeux, provenant d’éditeurs tiers, comme Atari, Buena Vista, Eidos, Konami, Midway et Namco par exemple.
A propos de jeux, nous avons eu l’impression que les éditeurs commencent à utiliser toutes les possibilités de la DS ?
Lorsque nous avons présenté la DS il y a deux ans, face à la PSP, il y a eu un peu de scepticisme … Et puis très vite nous sommes arrivés, dès le premier line up avec des jeux tels que « Wario Ware Touched », a montré l’écran tactile qui a paru tout de suite très intéressant. Ce fut ensuite le vrai choc dans tous les pays avec la sortie de NintenDogs qui a démontré par l’usage que non seulement toucher l’écran apportait quelque chose de vraiment nouveau, mais aussi que parler à l’écran apportait une nouvelle dimension et d’autres sensations au joueur, sensations que l’on ne pouvait trouver nulle part ailleurs.
Comme vous le savez, Nintendogs a connu un vrai succès commercial et cela a drainé de nouveaux joueurs qui sont arrivés par ce biais au jeu vidéo et ont fait exploser les ventes de Nintendo DS partout dans le monde, bien loin devant la PSP. Donc tous les éditeurs tiers se sont dit : Il se passe quelque chose, il y a quelque chose à faire. Les coûts de développement sur Nintendo DS sont largement inférieurs sur ceux que l’on peut avoir ailleurs. Il y a des choses que l’on peut creuser, que l’on peut inventer et on peut faire vivre de nouvelles expériences aux joueurs. Tout cela amène aujourd’hui à un catalogue de 100 jeux qui vont sortir d’ici la fin de l’année et dont certains utilisent pleinement toutes les possibilités offertes par la DS.
Pour le lancement de vos nouveaux produits, allez vous utiliser tous les circuits de distribution à votre disposition ?
A la manière de la DS lite, la Wii se positionne comme « ma première console de jeu vidéo ». Lorsque vous demandez aujourd’hui aux non joueurs pourquoi ils ne jouent pas, c’est souvent la complexité des manettes, le nombre de boutons qui est mis en avant. Et aussi les jeux, pleins de gros barbares qui se défoncent la tête. En résumé : tout cela est complexe et/ou représente des univers qui ne m’intéressent pas. On pense qu’avec le design de la Nintendo DS lite et des jeux comme le programme d’entraînement cérébral, nous allons faire éclater les barrières en apportant un confort d’utilisation personnel et un univers référent que les gens connaissent et comprennent immédiatement : il ne s’agit de rien d’autre qu’un livre sur lequel on écrit. Il en sera de même dans le concept avec la Wii. C’est pour cela que nous ne comptons pas nous priver d’un canal de distribution parmi tous ceux que nous pouvons adresser.
A propos de développement de jeux, les éditeurs parlent de coût de développement de l’ordre de 10 à 15 millions d’euros ? Qu’en est il pour Nintendo ?
Nous n’avons absolument pas annoncé de coûts de développement sur Wii. Mais nous avons conçu Wii pour permettre aussi d’accueillir les petits studios qui ne sont pas adossés à des grands groupes, que ce soit pour développer des concepts avec ou sans notre aide ou juste pour travailler sur l’aspect « Virtual Console » c’est-à-dire l’ensemble des jeux de back catalogue Nintendo ou encore Megadrive de Sega, Hudson et PC Engine. Nous allons aussi accueillir des jeux qui n’ont pas leur place dans des boîtiers « retail » qui sont vraiment des expériences nouvelles, des jeux qui vont changer tous les jours pour apporter de nouvelles expériences, des jeux destinés aux non gamers. Nous estimons que tout cela va faire vivre des studios qui n’ont pas les reins assez solides pour se lancer dans la production Full HD des consoles de nos confrères.
Vous nous confirmez que les jeux SEGA Megadrive seront jouables sur Wii ?
Tout à fait. Il y a aujourd’hui plus de mille titres dont un certain nombre sont en train d’être adaptés pour « monter » sur la Virtual Console.
Et le On-Line ?
C’est simple, nous n’avons pas parlé du On Line sur Wii lors de la conférence. C’était vraiment la manette qui était la vedette. Le On line, nous en avions parlé il y a un an. La Wii reprendra le principe et les mêmes préceptes qui existent sur Nintendo DS. C’est-à-dire une grande facilité d’accès, nul besoin de se torturer le cerveau (ndlr : pour cela il y a le programme d’entraînement cérébral 😉 pour configurer l’accès Wifi. Par exemple, si le consommateur possède déjà un dongle USB, permettant de transformer son PC en routeur Wifi avec le câble ou l’ADSL, Wii reconnaîtra directement cet accessoire et sera pré-configuré. On veut vraiment que ce soit le plus invisible possible pour les consommateurs. Comme sur Nintendo DS le jeu en ligne sera gratuit. Donc pour nous le « On Line » est extrêmement important. En Europe, le jeu OnLine sur Nintendo DS est en train véritablement d’exploser avec plus d’un million trois cent mille joueurs en ligne au niveau mondial sur DS depuis un peu plus de six mois, c’est un taux très important et nous pensons que cela va encore s’accélérer avec les nouvelles applications très grand public que nous allons lancé sur le Wifi. Nous pensons que cela va être la même chose sur Wii. Sur les consoles de précédente génération, nous estimions que le marché n’était pas prêt et avec ce qui se passe sur DS, le marché nous donne raison et aujourd’hui tout est en train d’exploser.
Pourriez vous nous parler de l’année qui vient de s’écouler ?
Entre l’E3 de l’an dernier et celui-ci, nous avons eu le grand choc, comme nous en parlions, de NintenDogs. Nous avons eu du mal à fournir le marché. Nous en sommes désolés mais nous avons vécu une situation très tendue sur certaines semaines. Ce qui continue à nous étonner c’est que Nintendogs, près de 5 mois après sa sortie, continue à être dans le top 10 de façon régulière semaines après semaine. Nintendogs va être un énorme « long seller ». Nous avons eu aussi Mario Kart qui a réellement lancé le Wifi, avec près de 300 000 unités vendues en France et au début de l’année, Animal Crossing sur DS, avec sa création de communautés Wifi qui a encore une fois surpris tout le monde en France et était 5 semaines après sa sortie 1 en volume tous formats confondus. Donc une très belle fin d’année 2005 qui s’amplifie en 2006 tant pour Nintendo que pour les éditeurs tiers. Pour GameCube, la fin d’année a surtout été rythmée par Mario Smash Football ou pour la première fois nous faisions s’attaquer Mario à un sport que les européens apprécient de façon massive. Cela a très bien fonctionné. Et puis un gros hit qui arrive après quelques décalages, c’est Legend Of Zelda Twilight Princess sur GameCube qui va nous servir à la fois pour expliquer comment on joue sur Wii et qui aura une version dédiée GameCube qui satisfera les 1,4 millions de possesseurs de GameCube en France.
Comment vous positionnez-vous par apport aux gammes « Budget » ?
Nous avons effectivement une gamme qui s’appelle « Le choix des joueurs » sur GameCube, nous n’en avons pas en revanche sur GBA. Nous n’avons pas non plus annoncé nos plans sur DS. Nous savons que des exercices de ce type sont en cours notamment au Japon sur GBA et dernièrement aux Etats-Unis. Mais les titres Nintendo ont cela de spécifique qu’ils se vendent sur la longueur. Lorsque nous avions fait une tentative sur les consoles de précédente génération sur N64, nous n’avions pas vu de changements notoires. Nous pensons que cela donne de mauvaises habitudes au marché et cela fausse au bout d’un moment la perception du consommateur sur la véritable valeur du jeu vidéo. Je pense qu’il s’agit d’un outil puissant pour certains mais qu’il faut manier avec précaution et avec parcimonie, c’est ce que nous faisons chez Nintendo France.
Fiche
> Wii : parole de Nintendo France
J’ai du mal de comprendre la position de nintendo vis à vis de la gamme budget…
> Wii : parole de Nintendo France
il a bien de la chance d’etre a ce poste,jaimerai bien etre a sa place,mais sa demande beaucoup de taf
> Wii : parole de Nintendo France
Nintendo gagne plus à vendre par exemple 2 jeux plein tarif que 5 jeux bradés. De plus ils craignent que les joueurs en achetant des bradés achètent moins de plein tarif et attendent leur passage en bradé. C une raison de sous-sous